Avocat au Barreau de Paris
Diplôme d’Etat de Mediatrice Familiale
Certificat de spécialisation en Droit de la Famille et des Personnes
Vous vous interrogez sur le choix de votre régime matrimonial. Je vous
conseille sur ce choix en fonction de votre situation professionnelle
et financière et de l'évolution de celle-ci.
Vous pourriez opter entre un régime communautaire ou séparatiste.
Il existe trois régimes communautaires :
Le régime de la communauté réduite aux acquêts qui
est le régime légal applicable à défaut de contrat de mariage. Dans ce
régime, chaque époux reste propriétaire de ses biens propres acquis
avant le mariage. En revanche, sont considérés comme étant communs,
les biens acquis après le mariage de même que les revenus perçus par
chacun des époux.
Le régime de la communauté de meubles et acquêts
distinct du précédent régime par la composition de l'actif et du
passif commun. L'actif commun se compose, outre des biens acquis après
le mariage en ce compris les salaires, des biens meubles acquis avant,
que les époux ont pu recevoir par libéralité ou succession à
l'exclusion des biens propres par nature définis à l'article 1404 du
Code Civil.
Le régime de la communauté universelle spécifique en
ce qui concerne la composition de l'actif commun qui se compose de
tous les biens acquis par les époux avant et après le mariage à
l'exception des biens propres par nature.
Le régime de la séparation de biens opère une
distinction nette entre les patrimoines de chacun des époux. Il
n'existe pas de masse commune. Dans ce régime, les biens acquis
ensemble sont soumis au régime de l'indivision. Ce régime est
conseillé lorsqu'un des époux exerce une activité libérale ou
commerciale.
Le régime de la participation aux acquêts est une
combinaison du régime de la séparation de biens et du régime de la
communauté. Pendant le mariage, les époux sont considérés comme étant
mariés sous le régime de la séparation de biens. En revanche, lors de
la liquidation du régime, chaque époux a droit à la moitié des acquêts
nets de l'autre qui correspondent à la différence entre ce qu'il
possédait au moment du mariage et ce dont il dispose au moment de la
liquidation
En cas de Pacs, la loi du 15 novembre 1999 modifiée
par la loi du 23 juin 2006 permet aux couples non mariés d'organiser
leur vie commune sur le plan patrimonial. Le Pacs peut être conclu par
acte sous seing privé ou par acte notarié. Il est enregistré au
tribunal d'instance du lieu de résidence des deux partenaires. En
matière patrimoniale, le principe est la séparation des patrimoines
avec possibilité d'y déroger par l'adoption du régime de l'indivision.
Vous êtes mariés depuis plus de deux ans. Vous souhaitez changer de
régime matrimonial. Je vous conseille et vous assiste
à cet effet.
Le changement de régime matrimonial est possible après deux ans de
mariage. Il convient de justifier d'une conformité du changement
adopté aux intérêts de la famille. Le changement fait l'objet d'une
convention notariée qu'il faut faire homologuer par le tribunal
compétent.
Je vous assiste lors de la procédure d'homologation, voire en défense
sur toutes contestations que vous entendriez émettre dans le cadre de
cette procédure.
Un divorce ou le décès d'un des époux entraîne la
liquidation du régime matrimonial.
Je vous assiste dans le cadre de cette liquidation.
En cas de divorce par consentement mutuel, il convient d'annexer à la
convention de divorce un état liquidatif valant liquidation de tous
vos intérêts patrimoniaux. Il est également possible d'établir une
convention d'indivision si vous entendez, malgré le divorce, maintenir
un bien immobilier en indivision.
Dans les autres procédures de divorce, la liquidation intervient en
règle générale après le prononcé du divorce. Pour faciliter et
accélérer le déroulement des opérations de liquidation, la loi a prévu
la possibilité d'obtenir du juge aux affaires familiales, la
désignation d'un notaire et/ou de tout autre professionnel qualifié en
vue d'établir un inventaire du patrimoine à partager.
La loi du 12 mai 2009 a par ailleurs privilégié la liquidation amiable
des intérêts patrimoniaux. Elle prévoit que la procédure judiciaire
valant règlement du régime matrimonial ne peut intervenir qu'après
tentative de règlement amiable et en cas d'échec de celle-ci.
Il est à souligner que la procédure s'ouvre par la délivrance d’une
assignation en partage devant contenir obligatoirement un descriptif
sommaire du patrimoine à partager avec précision des intentions du
demandeur quant à la répartition des biens et des diligences qu'il a
accomplies en vue de parvenir à un partage amiable. Le juge aux
affaires familiales tranche les aspects posant difficultés. Il ordonne
au besoin toute expertise devant le notaire. Il peut aussi ordonner la
vente par licitation des biens immobiliers.